vendredi 6 décembre 2013

Smartphones, téléviseurs : les écrans flexibles débarquent !

Certains les considèrent comme des gadgets futiles. Ces écrans qui se plient à volonté pourraient être bien utiles dans beaucoup de domaines et connaître de nombreuses applications. Ils sont parmi les premiers objets emblématiques d’une nouvelle révolution high-tech, celle des écrans incurvés. 


Annonces multiples, prototypes en pagaille, course effrénée à la R&D... La lutte fait rage entre les plus gros producteurs d'écrans au monde, en particulier les deux frères ennemis coréens LG et Samsung, mais aussi Sony, qui cherchent à se damer le pion à coups d'innovations. LG a ainsi été le premier à annoncer les écrans courbes sur les téléviseurs. Samsung a riposté avec les premiers smartphones à écrans flexibles, dits aussi incurvés.
Le LG G Flex et le Samsung Galaxy Round sont-ils les premiers représentants d'une révolution en devenir dans la téléphonie et même au-delà ? Ou bien sont-ils de simples prouesses techniques de ces mastodontes asiatiques à des fins de communication, comme Motorola il y a cinq ans avec son écran circulaire Aura ? De fait, les fabricants semblent avoir les yeux de Chimène pour cette technologie qui n'en est pourtant qu'à ses prémices.
Auraient-ils flairé la « poule aux oeufs d'or », comme le dernier rapport du cabinet d'études IHS qualifie cette technologie ? Autrement dit, est-ce là le nouveau relais de croissance que les industriels attendaient pour continuer à soutenir les ventes de smartphones dans les pays développés ? À défaut bien sûr d'avoir pu proposer une innovation plus déterminante pour nous faire changer de mobile.
Mais tout d'abord, il faut savoir de quoi on parle. En entendant le mot « flexible », les futurs utilisateurs s'attendent sans doute à ce que le téléphone en entier soit devenu souple. Hélas, il est malheureusement encore impossible de lui donner la forme voulue, notamment à cause des batteries, des processeurs et des connectiques qui technologiques. C'est pourquoi les premiers écrans flexibles qui débarquent sont simplement des écrans courbes, « incurvés ».
Les premiers exemples de projets de R&D basés sur les écrans OLED flexibles (ou FOLED pour « Flexible Organic Light-Emitting Diode », une diode électroluminescente organique) ne datent pourtant pas d'hier. Ils remontent à 2005 avec Philips. Les Coréens ont continué dans cette voie pour passer à l'étape clé de la production de masse. Pour autant, l'intérêt de ces écrans reste pour l'heure limité.
« Un problème d'usage subsiste. Si le produit est courbe, il n'est pas stable. Il est impossible de glisser le doigt dessus lorsqu'il est posé. Il risque aussi de bomber dans la poche », observe Axel Droin, senior manager chez Eleven, cabinet de conseil en stratégie spécialisé sur les impacts de la révolution numérique.

Des écrans incassables et moins énergivores

Il est donc fort possible que l'heure soit encore, pour les industriels, aux démonstrations de force et de capacité d'innovation, avec des objets beaux et agréables à toucher. Ce qui déjà ravira les opérateurs de télécoms qui vont pouvoir attirer dans leurs boutiques les fameux « early adopters » accrocs aux nouveautés technologiques.
Mais il n'est encore nulle question d'un nouveau design modifiant les usages, comme Apple a su le faire avec l'écran tactile, produit en masse et accompagné par une communauté de développeurs d'applications. Cependant, ces écrans flexibles ou incurvés ont au moins un avantage non négligeable, une fois qu'ils auront été produits à grande échelle et que leur prix aura chuté. Comme chacun le sait, le grand risque actuel est en effet de casser l'écran lorsque le smartphone tombe. Pourquoi ? Parce que la vitre est rigide.
Or, pour les smartphones incurvés, « l'écran devient plus souple, le substrat est plus résistant, rendant le produit quasi incassable », observe Axel Droin.
Samsung y a ajouté un argument écologique. En optant pour un écran incurvé, l'industriel a ouvert de nouvelles perspectives en termes d'affichage d'informations car il se sert de l'arête du terminal pour diffuser des notifications et faire défiler du contenu (nouveaux messages, alertes, etc.). Un affichage latéral et non facial qui économise beaucoup d'énergie. La technologie OLED apparaît d'ailleurs beaucoup moins énergivore que d'autres affichages, au premier rang desquels les cristaux liquides (LCD). En outre, l'absence de rétro-éclairage permet de concevoir des produits plus fins et plus légers.

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