Samedi 30 novembre, le chef de l’État a remis la médaille de la famille
dans un contexte tendu après plusieurs réformes en matière de politique
familiale.
François Hollande se veut rassurant sur la politique familiale
Samedi 30 novembre, le chef de
l’État a remis la médaille de la famille dans un contexte tendu après
plusieurs réformes en matière de politique familiale.
François Hollande a remis samedi à l’Elysée la médaille de la famille à une trentaine de parents et d’associations méritants.
Il a assuré que cette politique était « une des priorités du gouvernement » et une condition de la réussite du pays. Pour autant, l’Union des associations familiales (Unaf) reste vigilante.
Ce fut une cérémonie chaleureuse sous les ors de la République. Samedi 30 novembre, François Hollande a remis la « médaille de la famille »
à une trentaine de personnes réunies pour l’occasion à l’Élysée. La
plupart étaient des mères de famille nombreuses mais, nouveauté cette
année, le chef de l’État a aussi récompensé des responsables associatifs
au titre « des services exceptionnels rendus à la famille » (crèche
accueillant des enfants handicapés et valides ou bien axée sur l’aide
aux mères isolées, etc.). Tout sourire, François Hollande a eu un mot
pour chacun, avant de se mêler dans une atmosphère conviviale aux
proches des récipiendaires.
Contexte tendu
Pourtant,
le contexte est tendu. Plusieurs réformes récentes ont suscité des
inquiétudes, comme la loi sur le « mariage pour tous » ou les mesures fiscales successives
– baisse du plafond du quotient familial, fiscalisation des majorations
de pensions pour les familles de trois enfants et plus, etc. Dans son
discours, François Hollande, qui n’a pas fait d’annonce nouvelle, s’est
donc efforcé de rassurer, en soulignant que la politique familiale était
« une des priorités du gouvernement » – le pays y consacre 80 milliards
d’euros par an. Le président a concédé qu’il pouvait lui « arriver de
penser » que des économies seraient possibles en la matière, faisant
toutefois valoir que « la réussite du pays dépend [ait] de la politique
familiale ». Il a également indiqué que plusieurs principes guidaient
son action, dont « l’universalité ».
« La première sécurité sociale, c’est la sécurité familiale »
Dans
l’assistance, un acteur du mouvement familial a cependant confié en
aparté que « l’on était passé à deux doigts d’une mise sous conditions
de ressources des allocations familiales ». Sur ce point néanmoins, le
chef de l’État a estimé que tous les enfants devaient avoir « les mêmes
droits ». Sans craindre de prendre certains tenants de la gauche à
rebrousse-poil, il a également rappelé que « la première sécurité
sociale, c’est la sécurité familiale » et que nulle politique de
redistribution ne pourrait remplacer la solidarité familiale. Enfin,
tandis que son ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon avait
déclaré vouloir « arracher l’élève à tous les déterminismes, familial,
ethnique, social, intellectuel », François Hollande a rappelé, samedi,
le rôle central des parents. La famille, a-t-il souligné est « la
meilleure école de la prévention et de la réussite ».
Vigilance
Dans
la salle, les propos du chef de l’État ont été salués, mais il n’est
pas sûr que cela suffise. À l’Unaf, l’Union nationale des associations
familiales, les responsables restent « vigilants », d’autant qu’une
vaste réforme fiscale a été annoncée par Jean-Marc Ayrault. En outre,
jeudi 28 novembre, la Cour des comptes a
suggéré de mettre davantage à contribution les familles aisées pour le
développement des modes de garde. L’un d’eux espère néanmoins que compte
tenu de la colère qui monte dans le pays, « les mauvaises nouvelles
concernant la politique familiale sont derrière nous ».

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