L’édition 2014 de la marche a fait état des lieux en procédant à la publication des positionnement des paroisses durant la marche. Au total, le doyenné des niayes comptabilise 3008 marcheurs , le doyenné plateau medina avec 694 marcheurs et le doyenné grand dakar yoff avec 1820 marcheurs.
Au total , plus de 3000 jeunes venant de dakar vont logé au village des marcheurs.
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sur l’homélie de l’abbé Samson Kantoussan
Marche Pèlerinage Popenguine 2013 Cap de Biches Samedi 18
Mai
Homélie:
« Or il y avait, séjournant à Jérusalem, des juifs fervents issus de toutes les
nations qui sont sous le ciel. Parthes Élamites, habitants de la Mésopotamie,
de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la mer noir de la province d’Asie
de la Pamphylie de l’Egypte et de la Libye, Romains résidents ici juifs de
naissances et convertis, crétois et
arabes tous, nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de
Dieu »
A la Pentecôte en effet, le Saint Esprit a refait l’unité des enfants
de Dieu dispersés. Sans inventer une langue
internationale unique, il a donné aux apôtres de s’exprimer dans la
langue maternelle de chacun.
Signifiant par là que l’Église se doit d’assumer la langue, les coutumes et les civilisations de chaque
peuple pour être universelle.
La divine Providence qui ne se trompe jamais en ses desseins
à voulu que le pèlerinage de Popenguine dont nous célébrons le 125 eme
anniversaire coïncide avec la célébration en Eglise de la solennité de la
Pentecôte. Nous faisant ainsi vivre
chaque année l’expérience inouïe de la Naissance
et de l’Universalité de l’Eglise.
A Jérusalem en effet ; en l’espace de 50 jours il s’est
passé deux événements majeurs pour notre vie de foi.
D’abord, c’était au
matin de Pâques, un jeune homme de 33 ans environ, le condamné du Jeudi Saint, le crucifié du Vendredi Saint, a bouleversé
le cour de l’histoire de l’humanité en sortant vivant de son
Tombeau.
Que le Nom du Seigneur
soit béni maintenant et à jamais.
Surprise des surprises;
Nouvelle des nouvelles sans autre pareille.
De l’inquiétude à la
peur, du doute au constat du tombeau vide, les femmes du
matin de pâques et les disciples arrivent enfin à la foi :
Christ est vraiment ressuscité Alléluia et nous en sommes les témoins.
Et c’est l’apôtre Paul
qui nous rappelle le sens et la portée de cet événement dans notre vie de
foi : « Si le Christ n’est pas
ressuscité vaine alors est notre foi »
Cela signifie que la
résurrection du Christ constitue le
fondement, la source de la foi chrétienne : foi au Dieu Père, Fils et Esprit Saint.
Cinquante jour après toujours
à Jérusalem la grande
promesse se réalise : « vous allez recevoir une
force celle du Saint Esprit qui viendra
sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la
Samarie jusqu’aux extrémités de la
terre ».
Il s’agit du Saint
Esprit descendu sur les apôtres sous forme de langue de feu, augmentant en
eux la ferveur du témoignage. C’est
aussi la naissance de l’Eglise.
Nous avons donc raison de professer dans les Credo que « croyons
en Dieu le Père Tout Puisant nous croyons en son Unique Jésus Christ, en
l’Esprit Saint et nous croyons aussi en
l’Eglise Une Sainte Catholique et Apostolique.»
En venant effectuer ce
pèlerinage, nous sommes venus encore
une fois faire l’expérience de la
compagnie de Jésus ; le Christ ressuscité de Pâques pour vivre de son
Amour et en être les témoins.
Nous sommes tous là comme jeunes pèlerins. Oui jeunes nous le
sommes ? Jeunes vous l’êtes témoins
infatigables de l’amour de Jésus sur les
routes du monde. Demain, les villes et villages que vous traverserez sentirons
votre bon parfum, votre bonne odeur de
jeunes croyants.
Jeunes prêtres et
jeunes religieux ils le sont, sur le chemin de Popenguine vous ferez avec eux
l’expérience de la rencontre d’amour
qu’ils ont eu avec le Christ qui les a saisis
désormais et pour toujours pour son service.
Jeunes religieuses
elles le sont, vous ferez avec elles l’expérience du
jusqu’auboutisme de l’amour de Jésus.
Comment on peut être séduit par
le Christ et se laisser séduire.
(Je vais vous raconter
l’histoire d’un jeune homme qui aimait une fille malheureusement celle-ci
voulait se faire religieuse. Il a
déployé tout son savoir faire pour l’amener à accepter son projet mais hélas.
Le jour de la profession assis au fond
de l’Eglise à l’heure de la remise
du voile il murmure à son ami qui
l’avait accompagné : « wakh
degeu yala Jésus Christa mo ma guena
nekk gentlman » Son ami de
lui dire : « waw gue degeu dé, Ponkal leu kéne du yeuthio ak moome »
Oui la foi chrétienne ne consiste pas seulement à
apprendre des dogmes et à les réciter, non. La foi chrétienne est avant tout une relation personnelle avec Jésus. Et c’est cette expérience d’amour qu’il nous
invite à faire avec lui.
Dans les Évangiles en effet, l’épisode de la rencontre de
Jésus avec le jeune homme riche exprime de manière probante la grande attention
de Jésus envers les jeunes que vous êtes et son désir ardent de vous rencontrer
personnellement et d’ouvrir avec un dialogue avec chacun et chacune de vous.
Saint Marc nous que : « Jésus regarda le jeune homme et l’aima. »
En Wolof: « Jésus yol, ko dal di ko soop »
Le pape Benoit XVI
nous rappelle à propos que: «la vocation chrétienne jaillit d’une
proposition d’amour du Seigneur et ne peut se réaliser que grâce à une réponse
d’amour. » (Message JMJ 2010)
C’est d’ailleurs, cette expérience de la relation
personnelle que Jésus à faite aussi avec ses disciples.
L’inconnu qui les a invité
à sa suite a fini par devenir pour eux un Maître : « vous m’appelez maitre
et vous avez raison parce que je le suis »
Le maitre est devenu plus tard un Ami fidèle : « Je ne vous appelle plus
serviteurs, je vous appelle mes amis si vous faites ce que je vous commande»
Un ami fidèle en compagnie duquel, les disciples
avaient appris jour après jour à
trouver la réponse à toutes les questions de la vie.
Un ami qui avait fini de les séduire, l’ami dont ils étaient attachés du fond de leur cœur, et
en qui, ils ont découvert
petit à petit qu’il était un grand Prophète, mieux encore le Messie le Fils du Dieu
Vivant.
Mais Jésus savait qu’après son départ, les disciples
pourraient éprouver beaucoup de difficultés à rester fidèle à son amour et a sa
parole à cause des difficultés de la vie et de l’esprit du monde qui est parfois hostile à la
loi de l’Evangile.
Il saisi l’occasion pour leur rappeler que sa relation avec
eux doit être fondée sur l’amour : « comme le Père m’a aimé, moi aussi je aime : Demeurez dans mon Amour. »
En wolof : « ni
ma bay bi sopé noonu la léne sopé.
Dekeléne thi sama thioféle »
Fondé sur l’amour mais un amour fidèle qui respecte la parole
donnée : « avant de passer de
ce monde à son père, Jésus disait à ses disciples: si quelqu’un m’aime il
restera fidèle à ma Parole… »
Chers jeunes pèlerins, chers jeunes marcheurs l’Evangile de
ce jour qui nous invite à l’amour et à
la fidélité, sera votre viatique (c'est-à-dire votre provision pour le voyage),
sur la route qui vous mènera demain à
Popenguine au pied de notre Dame de la
Délivrande, la Bienheureuse parce
qu’elle a cru.
En vous mettant sur la route de Popenguine vous serez comme
les disciples d’Emmaüs au soir de Pâques.
Alors lorsque Jésus vous rejoindra sur le chemin pour vous demander de quoi
parliez vous, tout en marchant ?
Vous saurez lui
répondre : Nous parlions de notre Seigneur Jésus Christ qui nous a
tellement aimés qu’il est mort pour nous sur la croix. Et nous ; nous voulons
lui rester reconnaissants par toute notre vie en lui prouvant notre
amour »
En wolof :
Et une fois à
Popenguine si vous faites l’effort de
participer aux différentes célébrations qui vous seront proposées, vous
le reconnaitrez à la fraction du
pain. L’eucharistie source et sommet de
la vie chrétienne. L’eucharistie,
« une pentecôte perpétuelle » (selon l’expression du pape benoît XVI). il poursuit : « Parce que chaque fois que nous participons à la messe
nous recevons l'Esprit Saint qui nous unit plus profondément au Christ. »
Amour et fidélité
sont les signes, les symboles par lesquels on reconnait les vrais
disciples de Jésus.
Chers jeunes, chers pèlerins, face à la multiplicité des
croyances et des pratiques religieuses, face à l’émergence de nombreuses communautés
de sectes, face à la montée fulgurante de nombreux courant de pensée
parfois complètement hostiles au message
de l’Evangile, l’amour de Jésus, la
fidélité à sa Parole et à son Eglise restent plus que jamais les défis à relever dans les rangs de la
jeunesse chrétienne.
L’Eglise vous sait forts, c’est saint Jean qui le dit :
« jeunes gens, je vous écris parce que vous êtes forts, que
la Parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le mauvais. »
L’Eglise sait que vous
êtes précieux c’est le pape Benoit VI qui vous parle dans Africae Munus :
« Cette jeunesse en Afrique est un
don et un trésor de Dieu dont toute l’Eglise est reconnaissante au Maitre de la vie »
L’Eglise vous sait prudents convaincus et convainquant.
Ce sont les pères du concile Vatican II qui s’adressent à vous : « chers jeunes, l’Eglise a confiance
que vous ne serez pas tenté de céder à la séduction des philosophies de l’égoïsme et du plaisir
ou a celles du désespoir et du néant et
qu’en face de l’athéisme vous saurez affirmer votre foi dans la vie et dans ce
qui donne un sens à la vie »
L’Eglise vous sait
capables de bons et beaux témoignages c’est encore les pères du concile
qui vous parlent : « les
jeunes doivent devenir les premiers apôtres des jeunes en contact direct avec
eux ; exerçant l’apostolat par eux –mêmes et entre eux compte tenu du
milieu social ou ils vivent. »
Mais malgré tout l’Eglise vous sait aussi parfois et souvent faibles, fragiles et vulnérables parce que vous constitués
la cibles préférée de tous les marchants
de bonheurs, des marchant d’idées des
commerçants des sectes. Vous êtes parfois et souvent la
proie à manger. Vous faites l’objet de la convoitise de tous. Cela
s’explique par le fait que celui qui a la jeunesse avec lui a non seulement le
présent mais aussi l’avenir.
C’est pourquoi l’Eglise vous invite à prendre conscience que vous êtes la
jeunesse de l’Eglise vous devez vivre
votre jeunesse dans l’Eglise. Comme une bonne éducatrice, elle vous rappelle
aussi que votre jeunesse est une
richesse, un trésor, par conséquent
ne la gaspillez pas.
Au contraire valorisez-la en cultivant vos talents, en développant
toutes vos capacités pour devenir plus compétitifs et plus performants.
Valorisez votre jeunesse en fuyant toute
forme de facilité et en cultivant l’excellence dans vos vies. En refusez toute forme de paresse et cultivez l’amour du travail et du service bien
fait. Refusez toute forme de
corruption en cultivant l’amour de la
justice de l’honnêteté et de la franchise.
Fuyez la violence cultivez la non
-violence et la tolérance. Refusez d’être
utilisés ni par les politiciens ni par les commerçants
de vaines idéologies religieuses ou sociales. C’est saint Paul qui nous invite
à la vigilance :
« Des loupe féroces s’introduiront chez vous…même parmi vous
surgiront des hommes qui tiendront des discours mensongers pour entrainer les
disciples à leur suite. Soyez vigilants » (Ac 20,28s).
Nous savons que vous
êtes souvent confrontés au problème d’ordre économique et social. Je pense au problème du chômage, du manque
d’emploie, qui de plus en plus affecte notre jeunesse au point que certains de
vos frères et sœurs peuvent connaitre la tentation de fuir la réalité en
plongeant dans le monde illusoire de l’alcool de la drogue, de l’acquisition de
l’argent facile par le commerce de leur
corps ou même par la violence.
Quant à vous fuyez ces vaines tentations et restez
dignes. C’est vous qui devez renouveler
et rajeunir le visage de notre Eglise et de notre société. Aimez votre Eglise et votre Pays. Soyez en des sentinelles, des veilleurs, des gardiens des valeurs sociales religieuses
que certains cherchent à faire disparaitre.
Pour ce faire vous
devez constituer cette nouvelle génération de jeunes enracinés dans la Parole de Dieu
capables de répondre aux défis de notre
temps et prêts à répandre partout l’évangile. »
Laissez- moi vous le dire avec foi et conviction, de
tout ce qu’on vous propose le seul qui mérite d’être aimé et odoré c’est Jésus. C’est lui seul qui peut vous
aider à réaliser vos plus nobles
idéaux, vos rêves de Bonheur, c’est Lui
la beauté qui vous attirent réellement… C’est Jésus qui suscite en vous le
désir de faire de votre vie quelque chose de grand, la volonté de vivre un
idéal, le refus de vous laisser envahir par la médiocrité, le courage de vous
engager avec humilité et persévérance pour vous rendre meilleure, pour
améliorer la société en la rendant plus humaine et plus fraternelle ». (Vous
reconnaissez l’écho de la voix du bienheureux pape Jean Paul II aux jeunes)
Dans une de mes homélies quelque part à Ziguinchor, je
rappelais à mon auditoire, une règle
grammaticale ou de conjugaison peut importe.
Nous avons appris à l’école que quand deux verbes se suivent la seconde se met à l’infinitif. C’est-à-dire qu’il cesse d’être un verbe
puisque le propre du verbe c’est d’être conjugué. Il ne se conjugue plus, il laisse le privilège à l’autre verbe pour qu’il soit conjugué au temps adéquat.
Il en est ainsi des dieux. Quand deux dieux se rencontrent le
seconde se met à l’infinitif il cesse
d’être dieu il laisse le privilège et
l’honneur à l’autre dieu.
Question : Entre les autres dieux que vous allez voir qui vous promettent le bonheur et qui se
disent vos sauveurs. Les dieux qui sont
souvent autour de vos reins dans les coins du quartier, entre ces dieux
et Jésus Christ le Vrai Dieu né
du Vrai Dieu, engendré non pas créé de même nature que le Père.
Qui doit se mettre à l’infinitif et qui doit être conjugué ?
Ce sont les autres dieux que nous devons mettre à
l’infinitif en les ignorants en refusant de les fréquenter. En refusant de
céder à leurs séductions.
Et c’est
bien sur Jésus le vrai Dieu qui
doit être conjugué dans tous les temps : à l’imparfait au présent et au futur : parce qu’il était
il est et il sera toujours. Christ Hier
Aujourd’hui à Jamais.
Année de Dieu
2013, année de grâce ;
Année de grâce parce que Année de la foi décrétée par le pape
Benoit.
Année de grâce parce
que année du grand jubilé des 125 ans
du pèlerinage de Popenguine. Nous
en sommes les heureux témoins.
Pour cette joie
délirante nous pouvons chanter avec le psalmiste :
« Le Seigneur visite sont peuple alléluia, terre exulte et chante »
125 ans de Fidélité au Christ par Marie, la Bienheureuse
parce qu’elle a cru. Comment ne pas élever la coupe du salut en évoquant le nom
du Seigneur pour une telle Grace ; nous avons raison de chanter chaque
année : « bo niu sopulone Marie Kéne du fi niow di la
niane »
125 ans de Foi, mais
aussi de témoignage comment ne pas, nous unir dans le souvenir à toutes ses générations qui nous ont précédé dans cette démarche de
foi et qui nous ont montré le chemin à suivre. Ils sont les pionniers et nous
les témoins ainsi se construit l’Eglise en marche vers la demeure du Père.
A Popenguine, comment
ne pas rendre grâce au Seigneur pour la vie d’un de ses dignes fils que Dieu a fait don à son Eglise je veux nommer le Cardinal Hyacinthe THIAMDOUM.
Chers pèlerins, en marchant gaiement et joyeusement vers
Marie nous voulons non seulement magnifier sa maternité de mère de Jésus et
mère des enfants de l’Eglise, mais nous
voulons aussi la choisir comme « modèle
de notre foi »
C’est pourquoi, dans
notre vie de foi nous voulons chercher à agir comme elle à
l’annonciation : « Je suis la
servante du Seigneur, que tout se fasse selon ta Parole »
Nous voulons aussi
l’écouter nous conseiller
comme aux noces de cana : « faites
tout ce qu’il vous dira »
Renouvelés ainsi par la grande foi de Marie, en rentrant chez vous, vous serez enthousiasmés de l’amour de
Jésus, zélés et passionnés pour la cause de l’Eglise.
Et si l’on vous demande mais pourquoi vous êtes devenus si
ardent à travailler pour l’Eglise vous
saurez répondre qu’au jubilé des 125 ans,
vous avez bu et vous êtes ivres du vin de Popenguine.
Mais le vin de Popenguine ce n’est pas le vin de la SOBOA, c’est l’esprit saint.
Qu’il en soit ainsi
pour chacun de vous afin que par toute votre vie vous rendiez
témoigner au nom de jésus lui qui règne pour les siècles des siècles.
Abbé Samson Delaka KANTOUSSAN
Directeur des œuvres de
Ziguinchor
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