De la communion solennelle à la profession de foi
C'est à partir des années 50 que l'on commence à situer la profession de foi dans son rapport au baptême et à la communauté. En Occident, jusqu'au XIIe siècle, baptême et première communion étaient reçus simultanément. À la suite du 4e concile du Latran (1215), qui reporte la première communion à "l'âge de discrétion", la première communion se voit retardée à l'âge de 7 ou 12 ans, voire plus tard encore.
"Alors qu'avant, les sacrements de
l'initiation chrétienne faisaient la maturité spirituelle, désormais
c'est la capacité de discernement qui donne accès à la communion",
explique le P. Jean-Paul Russeil, professeur de théologie à Poitiers et
collaborateur d'un excellent dossier (1) sur le sujet.
Première communion
Avec le concile de Trente (1545-1563), la première communion est solennisée, sous l'influence notamment de saint Vincent de Paul. Les enfants y sont préparés, ce qui permet d'édifier aussi les parents. À partir de la seconde moitié du XVIIe siècle et jusqu'en 1910, la première communion devient ainsi une véritable tradition culturelle.
Avec le concile de Trente (1545-1563), la première communion est solennisée, sous l'influence notamment de saint Vincent de Paul. Les enfants y sont préparés, ce qui permet d'édifier aussi les parents. À partir de la seconde moitié du XVIIe siècle et jusqu'en 1910, la première communion devient ainsi une véritable tradition culturelle.
Une profession de foi au cours de la messe
Tout
change quand Pie X promulgue son décret Quam singulari (1910), qui
autorise les enfants à communier dès 6-7 ans. On en vient alors, afin de
maintenir un certain nombre d'années de catéchisme, à distinguer la
première "communion privée" se faisant en famille, de la "communion
solennelle, vers 10-11 ans, se faisant devant tout le monde et ne
relevant plus d'une initiation sacramentelle".
Dès
1936, l'assemblée des cardinaux et archevêques de France, sensible à
l'ambiguïté de cette célébration, suggère que "l'on donne à la communion
solennelle, comme caractère essentiel, celui d'une profession de foi
faite au cours de la messe".
Du
coup, dans les années 50, on commence à lier la profession de foi de la
communion solennelle au renouvellement annuel par tous les chrétiens de
la profession de foi baptismale, au cours de la vigile pascale, comme
l'avait remis en valeur Pie XII.
"On vise ainsi à situer cette profession de foi dans son rapport au
baptême et à la communion et dans son rite liturgique et communautaire,
poursuit le P. Russeil. D'où l'apparition de l'aube, vêtement blanc qui,
avec la croix et le cierge, rappelle cette dimension baptismale." Ceci
n'empêche pourtant pas l'appellation de "communion solennelle" de se
perpétuer dans les mentalités.
(1) "La Profession de foi, chances et évolution", Fêtes et Saisons, n° 544, avril 2000, 26 F.
(1) "La Profession de foi, chances et évolution", Fêtes et Saisons, n° 544, avril 2000, 26 F.
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