Le monde a rendu un
vibrant hommage à Nelson Mandela devant d’une centaine de présidents et de
chefs de gouvernements réunis à Soweto. Des moments forts que le président
Obama a marqués d’un discours qu’il convient d’appeler le discours de Soweto.
«Un garçon qui a
grandi loin des couloirs politiques. L’un des plus grands libérateurs du 20e
siècle», a d’emblée soutenu Barack Obama qui salue «un héritage
immense» de Mandela. «Il a donné une voix à ceux qui étaient
opprimés; il a souffert d'un emprisonnement brutal», a rappelé le
président américain devant l’immense foule présente ce mardi au stade de soccer city à Soweto.
Au peuple sud-aficain,
dit-il, «son triomphe est aussi le vôtre. Il a su unir son pays;
Il a préservé l’ordre constitutionnel, la liberté pour les générations à venir»,
renchérit Obama qui a ensuite salué la volonté de Nelson Mandela «d’abandonner le
pouvoir lorsque son mandat s’est terminé»,
«Ses réussites sont
immenses», dit-il. Mais «Madiba n’aurait pas aimé qu’on en fit un
portait aussi factice. Madiba insistait à partager avec nous ses peurs, ses
doutes, ses erreurs au même titre que ses victoires».
«Nous avons pu
apprendre tellement de lui et nous continuons à apprendre de lui. Il a été
persévérant et il avait foi en sa mission. Il nous a laissé un héritage qui ne
fera pas partie des livres de l’histoire. Il avait hérité de son père une persévérance
qui a été importante. Il a su dompter sa colère et il a partagé son désir de
lutte, sa stratégie d’actions; il nous a appris la puissance de l’action
et le pouvoir des idées. Il a montré que les idées ne pouvaient être rendues
captives par une prison», dira Barack Obama qui a fait allusion aux 27
années d’emprisonnement de Nelson Mandela.
L’ancien président
Sud-africain, dit-il, «a été formé en tant qu’avocat et savait défendre ses
idées (…) et savait tout mettre en œuvre pour «que ses idées soient
inscrites dans la loi ; fidèle à sa vision, il a su trouver un compromis
au nom d’un objectif suprême. Il a su comprendre les liens qui unissent les
hommes (…) «ubutu», un concept sur l’Africain, un nom qui résume ce
que Mandela avait de meilleur, la reconnaissance du lien qui unit les hommes».
Mandela, dit-il, «a su
faire d’une tragédie de famille une arme contre le sida».
Barack Obama d’ajouter:
«La victoire et l’égalité doivent être suivies (…) Michele (sa femme:ndlr) et moi-même
avons su profiter de cette lutte », dira-t-il.
Un discours qui a servi de prétexte à Barack
Obama pour lancer un appel à un monde plus juste, plus égalitaire. «Des enfants
qui souffrent de famine, de maladies, des jeunes qui n’ont pas d’avenir, des
hommes et femmes détenus dans les prisons pour leurs opinions politiques »,
a dénoncé le président américain.
«Nous aussi devons
agir pour la justice, pour la paix. Aux jeunes d’Afrique et du monde, vous
aussi vous pouvez vous inspirer de sa vie». «Il m’a rendu meilleur.
Inspirons nous de sa force, cherchons à avoir la même richesse d’esprit que lui »,
a soutenu Barack Obama. Avant de conclure sur des propos de Mandela : « Il
a dit «Je suis le maître de mon destin et le capitaine de mon âme».
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